UnStyled Podcast by Refinery29

La merveilleuse & inspirante Sophia Bush a récemment été interviewée pour le podcast "UnStyled" de Refinery29 !

A propos de son départ de Chicago PD :

"Je n'ai pas à donner à tout le monde les détails sur la cause de mon départ avant que je ne sois prête à le faire. Mais en gros, j'ai obtenu mon job de rêve. J'ai décroché le job que je voulais depuis que j'avais 20 ans et que j'essayais de devenir une actrice. Certains de ses aspects, comprenez moi bien, étaient merveilleux. [...] Mais j'ai réalisé à la fin de la deuxième saison que je ne pouvais plus faire ce job. Mais je suis vraiment têtue, et j'aime vraiment prendre soin des autres, et … comment quittez-vous votre job de rêve ? Mais 1 an après, j'ai demandé à voir mes patrons, c'était l'été entre les saisons 3 et 4, et j'ai dit “vous savez, voilà où nous en sommes, voilà tout ce que vous savez, je viens donc vous voir aujourd'hui pour vous prévenir : s'il n'y a pas un changement radical, je pars à la fin de la prochaine saison.” Et parce que je comprends comment ce business fonctionne et comment les femmes sont traitées j'ai dit “Je ne vous donne pas un préavis de deux semaines, et je ne viens pas ici en criant de la merde et en cassant des lampes et en disant ‘Je ne reviendrai pas.’ Je vous donne 23 épisodes pour faire quelque chose. Je vous donne autant de temps. Donc il n'y aura pas de conversation dans laquelle je suis hystérique, émotive, dans laquelle je suis une 'femme irrationnelle' ou ce que vous voulez. Je suis littéralement assise en face de vous aussi calme que possible, si ça doit devenir une compétition de mecs je vous promets que je gagnerai. Mais sachez ceci aujourd'hui, et si nous n'avons pas une conversation différente avant noël, alors vous saurez avec 100% de certitude en décembre qu'à la fin d'avril, je pars.” C'était vraiment dur d'avoir cette conversation mais c'était tellement libérant, et je me suis sentie aussitôt plus légère, c'est à ce moment là que j'ai réalisé que j'étais en train de me noyer. Et c'est à ce moment là que j'ai su à quel point j'étais misérable en allant au travail chaque jour. Et il y a des personnes là-bas qui illuminaient ma journée. Je parle à Marina [Squerciati] sur FaceTime une fois par semaine. Je parle à mon maquilleur tout le temps. Pareil avec Luce [Brian] qui était mon conseiller technique. C'est un homme tellement incroyable et je l'aime tellement. Je me suis fait une famille là-bas. Mais ce que vous commencez à réaliser c'est genre, si votre maison était en feu, vous n'aimeriez pas passer du temps à l'intérieur avec votre frère que vous aimez. Vous diriez genre “Hey, je t'aime, sortons de cette maison !”. Et pour moi, je ne parle pour personne d'autre, c'était comme si j'étais coincée dans un bâtiment en feu. J'étais tellement malheureuse, et c'était mon job de rêve … et j'étais misérable. Je devais partir."

A propos des fans et des haters :

"Il n'y aucun drame dans ma vie personnelle. Vous êtes vraiment idiots. Genre, toutes vos théories sur ma vie sont toujours fausses. Et P.S., généralement vous découvrez que je suis célibataire un an après que je le suis. Ça fait un an que je suis seule, et vous êtes aujourd'hui en colère ? Je m'en fiche que vous le soyez; ce n'est pas votre vie. J'essaie d'en rire. Mais c'est difficile quand je lis des milliers et milliers de commentaires des gens disant, 'Tu n'as aucun respect pour nous, et tu nous as caché ça,' et je suis genre, vous savez quoi ? Je devais me respecter moi-même dans une situation où je ne me sentais pas respectée."

A propos des réseaux sociaux & son activisme :

"Défendre des causes était ma vie bien avant que j'ai une plateforme. Je me souviens, à l'époque, j'ai commencé à utiliser Twitter à cause de la marée noire de Deepwater Horizon. C'est littéralement la raison pour laquelle j'ai créé un compte. Et je ne voulais pas trop poster. Je ne voulais pas afficher ma vie privée encore plus qu'elle ne l'avait déjà été. Mais j'ai réalisé qu'en essayant de la protéger je me réduisais au silence. Et donc je suis allée en Louisiane et j'ai ouvert un compte Twitter. [...] Je me souviens il y a des années, des personnes me répondaient - des agents, des avocats - en me disant, "Tu ne peux pas faire ça. Tu ne peux pas poster autant sur toutes ces choses sur tous les problèmes mondiaux. Ce que les gens font normalement c'est aller à quelques galas de charités en lesquelles ils croient, et ils font des chèques et sourient pour tout le monde." Et j'étais genre, "Ce n'est pas moi du tout ! Ce n'est pas la personne que je suis." Peu importe la chose qui est en moi, c'est la chose qui avait pour habitude de me prendre mes samedis et de me mener à la plage pour la nettoyer. Ma mère me disait, 'Je ne veux plus conduire du côté ouest.' et j'étais genre, 'S'il te plaît maman !' C'est ce que je voulais faire et je ne le dis pas en pensant que cela fait de moi une personne cool. C'est juste qui je suis. Et je comprends que cela peut être ennuyant pour certaines personnes mais vous savez quoi ? C'est moi. [...] Les réseaux sociaux ont toujours été effrayants pour des personnes comme moi, surtout pour les femmes, à cause des menaces de viol, de mort, de torture ... Les gens qui pensent que c'est amusant de poster votre adresse sur internet et de l'envoyer à des comptes fans. Ça m'est arrivé plusieurs fois. J'ai une affaire de harcèlement et menaces en continu dans 2 départements de police différents. [...] Quand je parle de ces choses [contrôle pour les armes à feu], les gens deviennent dingues parce qu'ils ne supportent pas que je sois une libérale sociale, que je crois en l'égalité pour tous, que je crois que nous devrions briser le patriarcat et le racisme systématique et rendre les services médicaux plus facilement accessible que les armes. Ils ne peuvent pas comprendre. Ils m'appellent 'libtard,' [= attardée libérale] ou une libérale de la côte ouest, ils sont si choqués quand ils découvrent que je sais très bien tirer depuis mes 12 ans. J'ai un permis de port d'arme. Et je possède plusieurs armes. Du coup ils sont genre, 'Quoi ?!' et je réponds, 'Et ouais !' Donc je suis une libérale techniquement mais je suis aussi un très bon pisteur à la chasse qui pense que si on mange de la viande on doit être capable de l'attraper et la préparer. Par contre je ne crois pas en la chasse de trophée je trouve ça écœurant. Je suis la première personne à dire qu'il faut protéger les éléphants de la quête de l'ivoire. Je me révolte contre la chasse vue comme un jeu et ça devient un sport et je trouve ça vraiment dégoûtant. [...] Quand on parle de préservation il y a certains principes conservateurs qui rejoignent l'idéal libéral et je suis toujours partante pour écouter des deux côtés mais les gens ne projettent qu'une seule vision sur moi."

A propos de son style :

"J'ai joué des personnages pendant tellement longtemps, et je vais au travail tous les jours et je porte leurs vêtements, et en général je vais au travail à 5h et je rentre vers 21h30 donc j'y vais en survêtement. Alors je n'ai aucune idée de comment je m'habille. Vraiment. Et certains jours je me prépare et je me dis, 'Oh ouais, ça me ressemble bien.' et d'autres jours je suis dans mon dressing et impossible de trouver une tenue. C'est plus que des vêtements, c'est un moyen d'expression. Je ressens de la confiance quand je vois Tracee Ellis Ross, et quand je vois Diane Krugar, je veux dire elle est tellement glamour et même les jours où il n'y a pas besoin de s'habiller elle a toujours l'air d'être elle-même. Ses tenues pour l'aéroport sont les meilleures. Ce qui m'intéresse maintenant c'est d'essayer de trouver ce qui me fait me sentir à l'aise, quand je mets un vêtement et qu'il me donne envie de me dandiner alors je me sens vraiment bien pour le reste de la journée. Il y a plus de mérite sur la façon de s'habiller que juste vouloir être jolie. Je pense que c'est vraiment un signe de bien être et et de bonne connaissance de soi. Et personnellement, à présent je réalise que j'ai souvent été influencée par ce que d'autres personnes voulaient que je porte, dans une histoire romantique par exemple, je ne faisais pas attention à ce que moi je voulais vraiment porter. Maintenant je vais commencer à penser à ce que je veux et je vais continuer sur cette voie. J'ai commencé doucement à faire du tri dans mon dressing et à faire plus attention à ce qui attire mon regard. J'en discutais d'ailleurs avec une amie et j'aimerais faire un "mood board". J'en fais un quand je fais de la décoration d'intérieur mais j'aimerais aussi en faire un pour mon dressing."

Sur l'amour & les relations :

"Je déteste à quel point cette obsession d'arriver quelque part nous a rendu complètement aveugle au trajet. Il y a des relations qui n'ont pas duré mais qui ont changé ma vie. Des personnes qui ont changé ma vie. L'autre jour je déjeunais avec des amis et j'ai vu mon adorable petit ami avec qui je suis sortie quand j'avais 24 ans. Il était avec sa femme. On s'adore et on était genre, 'Ah mais qu'est-ce que tu fais à Los Angeles ?!' 'Je viens de rentrer !' On était tellement contents de se voir. [...] Je pense que nous devrions arrêter de voir n'importe quelle relation qui ne marche pas pour toujours commme un échec. Et nous devrions commencer à les célébrer tout comme ces choses qui ont fait ce qu'elles devaient faire. Des leçons. Vous devez savoir comment vous aimez vous-même, parce que la façon dont vous vous aimez vous-même est la façon dont vous apprenez aux autres à vous aimer. Et je pense que beaucoup de femmes se retrouvent malheureuses ou insatisfaites ou anxieuses dans leurs relations parce qu'elles ne savent pas comment être avec elles-mêmes, et donc les partenaires qu'elles choisissent ne savent pas non plus comment être avec elles. Et ce n'est la faute de personne, mais c'est le genre de chose que nous devons apprendre et ensuite changer. Et c'est pour quoi je pense que vous voyez une sorte de spécificité venir avec l'âge, et vous voyez de meilleures relations venir plus tard dans la vie des gens. Vous apprenez pourquoi vous valez la peine d'être aimée et ensuite quelqu'un vous aime de cette façon."